Les petits rats
Non non, ce n'est pas un article sur Ratatouille, le dernier dessin animé qui a l'air très bien au passage ! Juste pour vous parler d'un reportage, diffusé par France 3 ce dimanche (ah bah le jour du Seigneur on a la flemme ou on l'a pas!). C'était un documentaire sur les enfants de 6 à 12 ans qui voulaient devenir danseurs et danseuses étoiles et qui s'entrainaient à l'Opéra de Paris.
J'ai rarement vu autant de maturité et de détermination chez des enfants de cet âge. Un petit garçon de 9 ans racontait qu'on pouvait faire de la danse et que non ce n'était pas réservé aux filles, mais que les autres garçons de son école ne comprenaient pas, qu'on lui avait dit de faire du foot ou du basket et que dans la cour de récré tout était réservé au foot, pas même la place de faire un pas de bourrée...
Cette maturité contrastait avec les petites histoires d'amour et les querelles d'enfants. Les petites filles écrivaient des lettres à leur amoureux restés dans leur ville d'origine et leur disaient "ne t'inquiètes pas je n'ai pas d'autre amoureux ici à l'Opéra"
Mais surtout il y avait cette pression et ce désir de réussite qui s'exprimaient clairement dans leurs angoisses et leurs larmes. Une petite fille était mortifiée à l'idée de s'être foulée la cheville parce qu'elle allait rater deux semaines de cours et que ce genre de retard ne se rattrape pas. Mais le pire je crois a été ce petit garçon de 8 ans, qui pleurait tellement il avait peur de ne pas réussir et qui en vomissait. Il racontait que ses parents lui avaient demandé de faire des efforts et d'y mettre un peu plus du sien si il voulait y arriver. Il racontait à travers ses mots d'enfant déjà grand à quel point la pression familiale était forte, et que se rater là c'était tout raté, parce que les places étaient chères.
J'ai été assez frappée de voir que les adultes censés les encadrer leur tenaient des discours déjà de grand. Pas beaucoup de réconfort ni de chaleur, ce n'étaient que des professeurs qui avaient pour seul but la réussite. Devant ce petit garçon ils disaient "bon, et bien il faut appeler sa maman, si il ne tient pas le coup il doit partir".
Je sais que c'est la loi de tous les sports. Mais la compétition et la réussite ne sont-elles pas cruelles pour des enfants de cet âge ?
Comment peut-on faire ça à des enfants ? Leur voler leur enfance et leur jeunesse pour assouvir des rêves de réussite par procuration.Parce qu'il ne faut pas avoir fait dix ans de psychanalyse pour comprendre que beaucoup de parents cherchent ainsi à toucher du doigt une réussite qu'ils n'ont eux même pas trouvés dans leur vie.
J'ai trouvé ce reportage insoutenable et j'avoue que je suis bien trop empathique puisque j'ai du zapper, tellement l'image de ce petit garçon loin de sa famille et sous pression constante me fendait le coeur.
De plus je trouve que partir de chez soi à 8 ans, pour aller manger des carottes rapés tous les soirs, tirer sept heures par jour sur ses muscles et dormir dans un internat,c'est un peu juste comme conception de l'enfance.
Alors non il ne faut pas empêcher les rêves des enfants de se réaliser et je trouve ça merveilleux que des bout de chous aient une telle détermination. Mais ne confondons pas rêves d'enfants et rêves d'adultes. J'ai vu un autre reportage de ce type sur les enfants qui voulaient devenir jockey. Là aussi j'ai trouvé qu'on demandait beaucoup à ces jeunes ado qui étaient privés de leur famille, de leurs études, de nourriture trop grasse pour un seul but, celui de devenir jockey où il y a beaucoup d'appelés et peu d'élus.
Danseur, jockey ou mannequin, je trouve que le monde offre à nos enfants et à leurs rêves, une image dorée qui cache souvent violence et déception.
J'ai rarement vu autant de maturité et de détermination chez des enfants de cet âge. Un petit garçon de 9 ans racontait qu'on pouvait faire de la danse et que non ce n'était pas réservé aux filles, mais que les autres garçons de son école ne comprenaient pas, qu'on lui avait dit de faire du foot ou du basket et que dans la cour de récré tout était réservé au foot, pas même la place de faire un pas de bourrée...
Cette maturité contrastait avec les petites histoires d'amour et les querelles d'enfants. Les petites filles écrivaient des lettres à leur amoureux restés dans leur ville d'origine et leur disaient "ne t'inquiètes pas je n'ai pas d'autre amoureux ici à l'Opéra"
Mais surtout il y avait cette pression et ce désir de réussite qui s'exprimaient clairement dans leurs angoisses et leurs larmes. Une petite fille était mortifiée à l'idée de s'être foulée la cheville parce qu'elle allait rater deux semaines de cours et que ce genre de retard ne se rattrape pas. Mais le pire je crois a été ce petit garçon de 8 ans, qui pleurait tellement il avait peur de ne pas réussir et qui en vomissait. Il racontait que ses parents lui avaient demandé de faire des efforts et d'y mettre un peu plus du sien si il voulait y arriver. Il racontait à travers ses mots d'enfant déjà grand à quel point la pression familiale était forte, et que se rater là c'était tout raté, parce que les places étaient chères.
J'ai été assez frappée de voir que les adultes censés les encadrer leur tenaient des discours déjà de grand. Pas beaucoup de réconfort ni de chaleur, ce n'étaient que des professeurs qui avaient pour seul but la réussite. Devant ce petit garçon ils disaient "bon, et bien il faut appeler sa maman, si il ne tient pas le coup il doit partir".
Je sais que c'est la loi de tous les sports. Mais la compétition et la réussite ne sont-elles pas cruelles pour des enfants de cet âge ?
Comment peut-on faire ça à des enfants ? Leur voler leur enfance et leur jeunesse pour assouvir des rêves de réussite par procuration.Parce qu'il ne faut pas avoir fait dix ans de psychanalyse pour comprendre que beaucoup de parents cherchent ainsi à toucher du doigt une réussite qu'ils n'ont eux même pas trouvés dans leur vie.
J'ai trouvé ce reportage insoutenable et j'avoue que je suis bien trop empathique puisque j'ai du zapper, tellement l'image de ce petit garçon loin de sa famille et sous pression constante me fendait le coeur.
De plus je trouve que partir de chez soi à 8 ans, pour aller manger des carottes rapés tous les soirs, tirer sept heures par jour sur ses muscles et dormir dans un internat,c'est un peu juste comme conception de l'enfance.
Alors non il ne faut pas empêcher les rêves des enfants de se réaliser et je trouve ça merveilleux que des bout de chous aient une telle détermination. Mais ne confondons pas rêves d'enfants et rêves d'adultes. J'ai vu un autre reportage de ce type sur les enfants qui voulaient devenir jockey. Là aussi j'ai trouvé qu'on demandait beaucoup à ces jeunes ado qui étaient privés de leur famille, de leurs études, de nourriture trop grasse pour un seul but, celui de devenir jockey où il y a beaucoup d'appelés et peu d'élus.
Danseur, jockey ou mannequin, je trouve que le monde offre à nos enfants et à leurs rêves, une image dorée qui cache souvent violence et déception.