Ces ex qui reviennent....
Y'a des gens, ils rencontrent quelqu'un, ils vivent une histoire, ça se finit, et merci aurevoir et que chacun mène sa vie. Moi pas. Jamais. Moi jamais ! Mes ex ils me collent à la peau. Je sais où ils sont, ce qu'ils font, avec qui ils vivent. Je les croise dans le TGV à Paris (!!!!), ils m'envoient des mails ou me téléphonent et dernière nouveauté en date : ils me contactent par ce site où tu retrouves tes copains d'antant !Ca m'a fait bizarre ce retour du passé, ce mini come back au milieu de ma vie. Ma vie qui va bien d'ailleurs (hé ho je râle assez quand ça va pas pour vous préciser quand ça va bien!). Alors j'ai fait des petites recherches avec mon ami Google, performant et fidèle. J'ai trouvé le site de ce garçon, qui est devenu prof dans son milieu artistique. Et puis grâce à Mr PagesJaunes
Ca m'a presque rien fait de remuer tout ce passé, je deviens de moins en moins obsessionnelle, c'est triste ! Pourtant ça aurait pu. C'était peut-être pas mon premier amour parce que celui-là il gardera le gout de toutes les premières fois, mais c'était ma première histoire, d'amour, réciproque, sincère, qui a durée presque 2 ans. J'ai longtemps cherché ce qui m'avait poussée à arrêter cette histoire, ou du moins à faire en sorte qu'elle s'arrête. Je sais aujourd'hui que nous étions trop jeunes pour s'embarquer pour une histoire commune, moi la future working girl et ses longues années d'étude en perspective, et lui plus âgé, déjà étudiant aux Beaux-Arts. C'était un artiste, un vrai, un qui ne s'embarasse pas de petites mesquineries. Il était sensible, il était charmeur, il m'a prise au piège en m'écrivant de magnifiques lettres d'amour... A 16 ans, vous pensez bien que je suis tombée direct dans le panneau.
Ce n'était pas une histoire d'adultes, c'était une histoire de gosses. Deux gosses qui découvrait la vie, qui découvrait l'amour, qui se sont éveillés mutuellement à la sensualité, qui avaient l'impression d'être plus fort que tout. J'ai quelque part un album photo rempli de cet amour passé, moi et ma manie de tout mettre sous scellées. Après la rupture j'ai cru que le monde ne tournerait plus jamais comme avant, j'ai cru en crever. J'ai du mettre plus d'un an avant de tourner la page. Je me répétais chaque jour "un jour tu verras tu ne penseras plus à lui, une journée tu vas te dire, tiens, hier je n'y ai pas pensé". Et en effet, après y avoir pensé chaque jour que Dieu ne fait pas, j'ai arrêté d'y penser. Peut-être parce que j'avais mon bac à préparer, peut-être parce que ma mère avait un cancer, je ne sais pas ce qui m'a finalement détourné de sa pensée. Le temps sans doute, le fait de cicatriser, de grandir, de se dire "je ne me souviens que du bon".
Aujourd'hui je suis encore plus grande, je suis encore plus forte. C'était mon premier chagrin d'amour mais il m'a beaucoup appris. J'ai d'autre cicatrices, mais plus rien qui soit à vif. J'ai encore beaucoup à faire pour être moi, j'en suis consciente, mais j'ai trouvé un certain apaisement, une vie quotidienne assez sereine. Je ne pense pas qu'il y ait quelque chose qui ne soit pas achevé. Non je ne reprendrai pas contact avec lui, je vais laisser couler son souvenir au fond des abysses de ma mémoire, là où d'autres bateaux sont échoués et ne méritent pas d'être ravivés...