Where is my place ?
Je dois vivre le contre-coup. Celui de la fatigue, du stress, du boulot. Cette période où l'on se dit que ça ne vaut plus vraiment le coup d'avancer, que c'est lassant de toujours retomber dans les mêmes spirales. Je sens doucement le sol qui se dérobe sous mes pieds. Ce que je pensais de vrai, de sûr, commence à se flouer.Mes nuits sont hantées de cauchemards ou reflètent encore et toujours mes obsessions du moment. Ce n'est pas nouveau en fait, mais j'ai enfin le mot pour tout ça : j'ai un caractère obsessionnel, ce qui explique mes fixettes, mes impulsions, mes attitutes de maniaque.. Avoir conscience du problème c'est la première étape mais comment se guérit-on de ses névroses ? C'est paradoxal quand même d'avoir entamé un processus de guérison et de constater que les choses sont là et s'exarcerbent avec le temps....
Je me traîne ma parano, ma jalousie, ma déception constante des êtres humains comme des boulets, comme une souffrance qu'on ne sait comment exterminer. Je vois les méchanismes, le manque de confiance, ce désir plus que tout au monde d'être aimé, mais trop d'ailleurs, par n'importe qui, même ceux qui n'en valent pas le coup... Je vois comment j'agis, j'essaie de me dire "passe outre ça, vis ta vie, ne te soucie pas de ça" et plus j'essaie et plus les choses empirent...
Je sais que quelque part en moi, il y a quelque chose qui crie, qui pleure, qui a mal et qui voudrait être rassuré, qui voudrait savoir que tout va bien aller... mais je ne peux pas le consoler, ni lui assurer que demain la vie sera bien. Je ne sais pas comment on se sort de tout ça, ni comment on avance.
Où est ma place ici bas ? Qu'est ce qui rend nos vies moins absurdes ?