Quelque chose de cassé
En ce moment je ne suis pas marrante marrante. Non non, je le sais, ne prenez pas vos airs de ne pas y toucher. Je le sais, je le sens et puis je le vois. Les commentaires se raréfient, vous en avez un peu marre de la vie de Louloute hein. Jsais bien, jsuis pas une grande déconneuse en ce moment. Pourtant comme je vous le soulignais, je ne me sens ni déprimée, ni triste.
Juste détachée quoi... Détachée de ma propre vie. Je fais ce que je dois faire pour que tout roule, mais sans grande passion peut-être. A part pour le boulot. Ca, ça va, en même temps j'y suis toute la journée donc tant mieux... Je ne sais pas si c'est l'entrée dans l'hiver, la fatigue, la fin de la colocation, le célibat ou le tout ensemble... mais toujours est-il que je me sens "différente".
J'ai l'impression de ne plus être un bisounours. Moi qui ne croyait en rien sauf en l'être humain, je vous assure que chaque jour apporte désormais son lot de déceptions. Si la vie personnelle m'avait laissé quelques scrupules ou doutes, je vous assure que la vie professionnelle s'est chargée d'effacer toute ambiguité sur la nature humaine. J'ai l'impression chaque jour d'être une grosse naïve, je me prends des claques qui me font dire à chaque fois "ah mais ouais, c'est comme ça que ça fonctionne en fait". J'ai l'impression de voir plus loin que le bout de nez mais ce que je vois n'est pas forcément beau...
Et puis il y a mon rapport aux gens. Alors vous l'aurez compris, les gens, c'est décevant. Mais avant j'étais tout de même curieuse de ces gens. J'avais même parfois envie de serrer tout le monde dans mes bras et de leur faire plein de bisous !! Si si ! Je pensais que ça rendrait le monde meilleur. Un bisounours on vous a dit. Ben là plus du tout.
Mais en plusieurs étapes : d'abord le mode "l'enfer c'est les autres", je suis saoulée par les contacts humains, les gens dans les transports en commun, je me contente de moi-même, je me regarde le nombril, un rien associale quoi. Et là nouvelle étape : je me rends compte que je commence à avoir peur des gens. Un peu dans le style petite vieille ! Je trouve que les gens sont tordus, j'ai juste envie qu'ils dégagent de mon espace/boulot/vie. J'ai presque envie de me barricader le soir venu.
Attention, je ne dis pas que je ressens ça pour tout le monde, certains ne m'inspirent pas ces sentiments. Mais notamment pour nouer de nouveaux contacts.. c'est juste pas possible ! J'ai peur qu'ils m'envahissent, je n'ai rien à raconter, je m'en tape littéralement de leur vie, moi qui aurait pu faire parler un mort par mes questions avant... On me parle et tout ce que j'entends c'est "blablabla" et je pense "casse-toi, mais casse-toi, mais tais-toi au moins"
Quelque chose s'est cassé en moi...
J'ai l'impression d'avoir une chape de plomb autour du coeur. Il donne le sentiment d'être enfermé dans un coffre-fort dont j'aurai balancé la clé à l'eau :-) C'est bien bête !
Je ne pense plus au mariage, aux enfants, à la barrière blanche et au chien qui court dans le jardin. Alors qu'il y a 6 mois j'aurai signé direct pour une vie de Desperate Housewives.
Je pressens qu'il faudra un moment avant qu'un mec se retrouve à se laver les dents dans ma salle de bains, que ce n'est pas demain la veille que je rajouterai un nouveau contact dans mon portable ou mon MSN...
Plus d'envie, plus d'avis, plus de sexe, de bouffe. Juste une cigarette au bout de ma main pour remplir le vide à l'intérieur.
Je repeindrais bien ma vie, mais je ne sais pas quel pinceau prendre.
Peut-être que c'est ça grandir, ben c'est pas génial, on nous a anarqué sur la marchandise !
Juste détachée quoi... Détachée de ma propre vie. Je fais ce que je dois faire pour que tout roule, mais sans grande passion peut-être. A part pour le boulot. Ca, ça va, en même temps j'y suis toute la journée donc tant mieux... Je ne sais pas si c'est l'entrée dans l'hiver, la fatigue, la fin de la colocation, le célibat ou le tout ensemble... mais toujours est-il que je me sens "différente".
J'ai l'impression de ne plus être un bisounours. Moi qui ne croyait en rien sauf en l'être humain, je vous assure que chaque jour apporte désormais son lot de déceptions. Si la vie personnelle m'avait laissé quelques scrupules ou doutes, je vous assure que la vie professionnelle s'est chargée d'effacer toute ambiguité sur la nature humaine. J'ai l'impression chaque jour d'être une grosse naïve, je me prends des claques qui me font dire à chaque fois "ah mais ouais, c'est comme ça que ça fonctionne en fait". J'ai l'impression de voir plus loin que le bout de nez mais ce que je vois n'est pas forcément beau...
Et puis il y a mon rapport aux gens. Alors vous l'aurez compris, les gens, c'est décevant. Mais avant j'étais tout de même curieuse de ces gens. J'avais même parfois envie de serrer tout le monde dans mes bras et de leur faire plein de bisous !! Si si ! Je pensais que ça rendrait le monde meilleur. Un bisounours on vous a dit. Ben là plus du tout.
Mais en plusieurs étapes : d'abord le mode "l'enfer c'est les autres", je suis saoulée par les contacts humains, les gens dans les transports en commun, je me contente de moi-même, je me regarde le nombril, un rien associale quoi. Et là nouvelle étape : je me rends compte que je commence à avoir peur des gens. Un peu dans le style petite vieille ! Je trouve que les gens sont tordus, j'ai juste envie qu'ils dégagent de mon espace/boulot/vie. J'ai presque envie de me barricader le soir venu.
Attention, je ne dis pas que je ressens ça pour tout le monde, certains ne m'inspirent pas ces sentiments. Mais notamment pour nouer de nouveaux contacts.. c'est juste pas possible ! J'ai peur qu'ils m'envahissent, je n'ai rien à raconter, je m'en tape littéralement de leur vie, moi qui aurait pu faire parler un mort par mes questions avant... On me parle et tout ce que j'entends c'est "blablabla" et je pense "casse-toi, mais casse-toi, mais tais-toi au moins"
Quelque chose s'est cassé en moi...
J'ai l'impression d'avoir une chape de plomb autour du coeur. Il donne le sentiment d'être enfermé dans un coffre-fort dont j'aurai balancé la clé à l'eau :-) C'est bien bête !
Je ne pense plus au mariage, aux enfants, à la barrière blanche et au chien qui court dans le jardin. Alors qu'il y a 6 mois j'aurai signé direct pour une vie de Desperate Housewives.
Je pressens qu'il faudra un moment avant qu'un mec se retrouve à se laver les dents dans ma salle de bains, que ce n'est pas demain la veille que je rajouterai un nouveau contact dans mon portable ou mon MSN...
Plus d'envie, plus d'avis, plus de sexe, de bouffe. Juste une cigarette au bout de ma main pour remplir le vide à l'intérieur.
Je repeindrais bien ma vie, mais je ne sais pas quel pinceau prendre.
Peut-être que c'est ça grandir, ben c'est pas génial, on nous a anarqué sur la marchandise !