Paris paris...
Lorsque je suis dans cette ville, je me sens plus intense, plus vibrante, plus moi. J'ai envie de vivre, d'écrire, de croquer plus intensément dans le temps lorsque j'arpente ses rues. Je pourrais vivre mille vies entre son métro, ses parcs, ses musées. Mon sang bat plus vite dans mes tempes, tout est plus grand et plus impersonnel aussi. Je fais partie d'un tout dans cette fourmillière, je me cache dans la foule et parfois je m'y noie. Cette ville pourrait nous digérer tous, dans le ventre de la ville, je pourrais disparaitre, être digérée. Je doute qu'elle rende ceux qu'elle dévore. Elle m'attire, tel un poison, une drogue, quelque chose qui se glisserait sous mes ongles. Une excitation dangereuse. Un plaisir fatal.
Je n'imagine pas mon avenir sans cette ville. Même juste un peu, même si j'en serais peut-être un jour écoeurée, dégouttée. Même si un jour je la vomit. Elle me rentre sous la peau, elle s'insère dans mes pores, elle remplit l'espace de mes poumons et oxygène mon coeur. J'aime cette ville, passionnément, infinniment, sans équivalence et sans équivoque.