Petites morts...
Le quotidien est fait de ces petites choses, des petites blessures, des soucis du quotidien... qui vous usent peu à peu. Rien ne vous abat vraiment, mais cela vous entame.... C'est faux de dire que ce qui ne nous tue pas nous rend fort, cela nous tue lentement.
On dirait un film de science fiction, vous savez, quand le héros est dans un autre monde et qu'il est endormi dans ce monde ci. Lorsqu'il se bat, les blessures et les cicatrices apparaissent sur son corps, meme si celui qui est resté dans notre monde...
Nous sommes comme ça, nous portons en nous une accumulations de petites choses, anodines prises séparement, mais qui finissent par s'accumuler.
On porte nos frustrations et nos douleurs en nous, on les affiche par des cheveux blancs, un regard moins pétillant qu'avant.
Je me dis qu'un jour, ça finira par nous achever. Qu'un matin, l'énergie aura été grignotée petit à petit par les trahisons, les mensonges, les échecs, les angoisses, les peurs.
Personne ne fait plus mal à l'homme que lui-même et que les autres hommes. Ce n'est ni le gouvernement, ni le climat, ni les Américains... ce sont les hommes responsables des douleurs qu'ils s'infligent les uns aux autres, toute dimension confondue : l'Holocauste, l'adultère, l'hypocrisie ambiante, la trahison entre amis, l'échec professionnel..
Mais bon, finalement, tout ce qui compte, c'est de savoir si Ribéry va faire un bon match, c'est ça ?
Image : Dali...