Je suis venue te dire...

Dire des mots creux, dire des mots vides, vides de sens pour celui qui les entend. Parce qu'avec soi-même, c'est clair, c'est simple, c'est limpide. On est d'ailleurs tellement d'accord avec soi qu'on a du mal à trouver les paroles justes pour l'autre. Celles qui seront constructives, celles qu'il ne retournera pas (trop) dans sa tête le soir. Celles qui sonneront sincères.
Se sentir un peu égoïste en fait, agir pour soi, pour son propre bonheur, pour se protéger. Pour être honnête aussi, entière, vraie, franche. Pour conserver le respect de l'autre, sa confiance même si cela n'a plus vraiment d'importance. Tenter d'éviter les clichés mais les dire malgré tout. Le "ce n'est pas toi mais moi". Mais c'est vrai. Ce n'est pas toi mais moi. Puisque c'est moi qui part et qui te laisse. Le fameux "restons amis" et c'est vrai, restons amis, je me sentirais moins mal en te proposant de l'amitié là où tu réclames de l'amour. Mais offre-t-on du pain à un assoiffé ?
Et puis te regarder partir, ne même pas avoir envie de courir. Se dire qu'on l'aime beaucoup, qu'on l'aime énormément, qu'on l'adore. La différence s'appelle l'amour. Penser à son avenir, ne pas ressentir d'inquiétude, voire une certaine béatitude. Se retrouver soi, n'avoir de nouveau que soi-même à aimer et sentir un sentiment de bonheur s'installer, comme une légéreté nouvelle et retrouvée.
Etre de nouveau seule et laisser le vent de la liberté courir entre ses doigts...