Sad day
Lundi soir était notre dernière soirée de colocation. Déjà. Ces cinq mois sont passés super vite et je mentirais si je disais que je ne suis pas partie au travail mardi matin avec une sacrée boule au ventre. C’est qu’on finit par s’y attacher à ces petites bêtes. Hier soir l’appartement semblait bien vide et j’avais l’impression qu’on avait lavé ma télévision à grande eau, car elle était redevenue toute petite !
C’est le problème dans la vie en fait. On rencontre des gens, ça se passe bien et puis un jour ils se barrent. C’est surtout le problème de la vie d’étudiants. Posez-vous à un endroit pour dix ans et vous aurez peut-être (et encore) la chance de ne pas voir vos amis mettrent les voiles tous les 6 mois. Mais bon, je le savais, j’y étais préparée, je n’ai pas le contre choc que j’ai pu ressentir il y a un an, quand là c’est tout la bande de potes qui a largué les amarres pour des destinations diverses et variées.
Pourtant je me disais qu’habiter avec un mec, avec qui j’avais vaguement fait des soirées arrosées, ça pouvait vite se révéler casse-gueule. Et non. Bon, il n’a pas des masses touché au balai brosse ni beaucoup nettoyé les joints de la douche mais dans l’ensemble il ne s’est pas révélé l’étudiant mâle de base auquel on pouvait s’attendre. Il a écouté mes histoires forts compliquées jusqu’à 3h du mat, il m’a aidé à monter des grosses stratégies d’approche en tant que représentant de la gent masculine et à l’occasion il m’a même donné des coups de coussin quand j’étais trop chieuse !
Et puis il a chassé les cafards avec un courage sans précédent, surtout depuis que ces insectes mutants ont décidé de se prendre pour Spiderman et attaquent la montée des murs de la salle de bains avec l’enthousiasme d’un montagnard devant l’Everest. Et là je sens que vous avez grande envie de venir boire un thé chez moi avec Bob, Mickey et John (parce qu’on a finit par les baptiser à force de vivre avec !)
Ce fut court mais ce fut bien. Je ne sais pas ce que la vie nous garde en réserve, si nous nous reverrons un jour, si nous arriverons à rester en contact malgré le temps, la distance et cette chienne de vie. Je ne veux pas faire de grands serments ni jurer à la vie à la mort qu’on se reverra coûte que coûte, juste que c’est quelqu’un de bien avec qui j’ai eu plaisir à vivre.
PS : pour qu’on ne me prenne pas pour un bisounours indécrottable et avec son accord, laissez moi quand même vous dire que ce petit c** a embarqué par erreur mon chargeur d’ordinateur portable à Brest ! So boulet va !